Opérations Forestières

Nouvelles Nouvelles de l’industrie
ÉDITORIAL: Une diversité bénéfique pour l’industrie

Il faut plus de femmes, d’autochtones et des travailleurs de toute origine pour bâtir l’industrie forestière de demain.

21 avril, 2022  par Guillaume Roy


C’est connu, la pénurie de main-d’œuvre fait mal. Presque toutes les entreprises sont constamment à la recherche de main-d’œuvre pour pourvoir certains postes. Dans certaines scieries, il faut couper un chiffre de travail faute de main-d’œuvre. Ailleurs, ce sont des projets d’expansion ou de diversification qui sont remis en question. 

« On a changé notre façon de penser les projets, parce qu’on cherche davantage à réduire nos besoins de main-d’œuvre que de sauver des coûts, parce qu’il manque de monde », a soutenu. Selon Georges Deschênes le vice-président des opérations du Groupe de scieries GDS, lors de ma visite à Grande-Vallée en janvier dernier. 

Ainsi, les futurs investissements de GDS ne seront plus dictés par le besoin d’améliorer la production, mais bien souvent pour automatiser certaines tâches afin de palier au manque de main-d’œuvre. Au cours des deux dernières années, GDS a investi 66 millions de dollars dans ses installations (p.16) et d’autres investissements sont à prévoir. 

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Pour assurer la poursuite des opérations, l’entreprise bien ancrée en Gaspésie a embauché une ressource dédiée au recrutement international. Partout au Québec, les entreprises entreprennent un tel virage. 

Produits forestiers Résolu ne fait pas exception à la règle alors que l’entreprise accueillera 133 travailleurs étrangers en 2022. Malgré cet ajout, le géant forestier a tout de même 200 autres postes à pourvoir localement. 

L’embauche de femmes fait bien sûr partie de la solution. Bien souvent, elles ne sont pas assez incluses dans les discussions sur la relève en forêt. Pourtant elles forment 50% de la population et plusieurs d’entre elles brillent en forêt lorsqu’on leur en offre l’opportunité. 

C’est notamment le cas de Gabrielle Minville, qui a troqué les talons aiguilles pour les caps d’acier, lorsque son père, Clairence, lui a proposé de reprendre l’entreprise familiale (p. 10). Même si elle n’avait jamais pensé à un tel changement de carrière, elle estime que c’est un des meilleurs choix qu’elle a faits de sa vie. 

L’appel de la liberté, à l’idée de sortir d’un petit bureau routinier, fait partie des plus grands avantages des métiers en forêt. 

Femmes et Fières en Foresterie (FFF), un regroupement d’étudiantes formé au Cégep de la Gaspésie et des Îles sont de fières ambassadrices des métiers forestiers. Elles souhaitent présenter des modèles pour augmenter la proportion de femmes, qui dans le meilleur des cas plafonne à près de 20% (p.42). 

« La représentation dans les médias est très importante, note Adeline Lemasson, une étudiante qui fait partie du FFF. À ce titre, il manque encore de représentation de modèles féminins en foresterie. Il est parfois même difficile de trouver une image de femme dans les magazines forestiers. »

Le magazine Opérations forestières souhaite aussi que les choses changent et c’est pourquoi nous présentons une entrepreneure inspirante, Gabrielle Minville, en une de cette édition. 

Pour découvrir davantage de modèles féminins, visitez notre site web pour revoir l’enregistrement du webinaire sur la place des Femmes en foresterie tenu le 8 mars dernier.

L’inclusion de la main-d’œuvre autochtone fait aussi partie de la solution, un thème qui nous tient aussi à cœur. Ce volet sera mis en valeur dans notre édition du mois de juin, comme on le fait depuis quelques années. 

La diversité est bénéfique pour les organisations, car elle amène une diversité de points de vue, d’expérience et de manières de travailler. On serait fou de s’en passer. 


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